Depuis
quelques années, les religieuses se rendent compte que leur
deuxième Maison mère du 2333 de la rue Sherbrooke est devenue
désuète. Un jour ou l'autre, elles auront à faire
face à un problème majeur, et devront se transporter dans
un endroit plus
paisible et dans un édifice plus moderne. Elles savent par leur
histoire que la Providence leur réserve encore des croix, des
souffrances, des angoisses et des incompréhensions, comme par le
passé; elles sont habituées à tout; depuis plus de
cent ans, elles ont
travaillé dans le violet de l'humiliation et le noir de certains
orages. Mais les grâces sans nombre reçues de Dieu, la
vénération affectueuse du clergé raniment leur
courage et leur confiance.
En 1963,
durant la neuvaine préparatoire à la fête de saint
Joseph-Ouvrier, la Communauté fait la découverte d'un
magnifique terrain à Pierrefonds, sur le boulevard Gouin, en vue
de la construction d'une nouvelle Maison mère. L'on poursuit
les démarches relatives à cette affaire, et munie des
autorisations requises, la Congrégation devient
propriétaire du dit emplacement par la signature du contrat
devant notaire.
En 1970,
le permis de construire est obtenu de la Cité de Pierrefonds.
C'est le 12 août que commencent les travaux par la
bénédiction du terrain et la levée de la
première pelletée de terre. Les travaux vont bon train
pour se terminer en
septembre 1971.
Bénédiction
de la nouvelle Maison mère à Pierrefonds (26 septembre
1971)
En ce
radieux dimanche, tous et toutes s'acheminent avec joie vers
Pierrefonds, le soleil est resplendissant et la nature est en
fête; c'est la présente Dédicace de la nouvelle
Maison mère, incomparable présent du ciel ! «
Ô ma joie quand on m'a dit
: Allons à la maison du Seigneur »! Ps 121.
La
cérémonie est présidée par Monseigneur
Valérien Bélanger, délégué de
Monseigneur Paul Grégoire, archevêque de Montréal.
De nombreux invités sont présents : prêtres,
particulièrement des Messieurs de Saint-Sulpice, les
représentantes et représentants de diverses
communautés religieuses, nos employés ainsi que les laïques dont les membres de
l'équipe de construction et leurs épouses, et bon nombre
de Petites Filles de Saint-Joseph venues pour la
circonstance.
Notre terrain près de la Rivière des Prairies
Impression
des visiteurs
Site merveilleux - Endroit magnifique, près de
l'eau, entouré de beaux arbres - Belle maison, bien
éclairée, sobre mais très fonctionnelle. L'oeuvre
est d'une grande simplicité, mais elle
n'est pas dépourvue de talent ni de bon goût.
Le
transfert des religieuses se déroule sans incident. La vie
reprend son cours dans des locaux tout neufs. Les soeurs peuvent jouir
de la tranquilité, car la nouvelle Maison mère, sise dans
un endroit de solitude et de beauté, est un discret appel
à
servir le Seigneur dans une vocation de choix en faveur du sacerdoce
ministériel.
Transfert
des Restes exhumés de M. Mercier, p.s.s., co-fondateur
Inoubliable
circonstance : le 20 décembre de cette même année,
on transporte le précieux trésor! Le Père
fondateur vient établir sa demeure au milieu de ses filles dans
la nouvelle Maison mère. Sa présence sera
précieuse
et réconfortante. Auprès de ce
vénéré Père, les soeurs viendront chercher
lumière, conseil dans diverses circonstances difficiles, et
appui stimulant dans la montée parfois ardue de la perfection
religieuse.
L'aujourd'hui
de la Congrégation
La
Congrégation a connu dans le passé une floraison de
vocations qui a permis de participer aux divers services
énumérés plus haut, et dans diverses maisons
cléricales où il y avait joie et bonheur.
Les
années ont passé...; à l'instar d'autres
religieuses, le recrutement devenu plus difficile, les autorités
ont dû se résoudre à retirer nos services dans
différentes maisons. Ce n'était pas de gaîté
de coeur.
Cependant, notre charisme n'a pas changé pour autant. La
prière pour l'Eglise et le Sacerdoce se continue toujours et se
fait plus intense que jamais. Confiantes en la Providence et en
l'assistance de notre Protecteur saint Joseph assisté de notre
bienveillante Fondatrice, nous
prévoyons que des personnes généreuses qui se
joindront à nous, deviennent davantage des adjointes des
prêtres, des chargées de pastorale, de liturgie, de
catéchèse, et peut-être aussi chargées de
cours auprès des aspirants au
sacerdoce. Elles aideront les prêtres et les futurs prêtres
là où ils sont, mais d'une façon
renouvelée, selon les besoins actuels de l'Eglise.